Afin de lutter contre le recours abusif de certains employeurs, la loi du n° 2014-788 du 10 juillet 2014 est venue renforcer la protection du stagiaire.
Un décret du 30 novembre 2014 en a précisé les modalités.
Ainsi, concernant les cas de recours aux stages, ce dernier ne peut pas avoir pour raison de :
- remplacer un salarié en cas d’absence, de suspension de son contrat de travail ou de licenciement,
- Exécuter une tâche régulière correspondant à un poste de travail permanent (le stagiaire n’a pas d’obligation de production comme un salarié),
- Faire face à un accroissement temporaire d’activité,
- Occuper un emploi saisonnier.
De plus, sont interdits les stages hors cursus pédagogique, c’est-à-dire non-inscrits dans un cursus scolaire ou universitaire.
Les stages doivent être intégrés à un cursus de formation dont le volume pédagogique d’enseignement effectué en présence des élèves ou des étudiants est de 200 heures minimum par année d’enseignement.
Les stages doivent obligatoirement se dérouler dans le cadre d’une convention signée les parties.
L’employeur doit tenir à jour la liste des conventions de stage conclues et inscrire les nom et prénoms des stagiaires accueillis dans une partie spécifique du registre unique du personnel.
Un employeur qui accueille un stagiaire plus de 2 mois (soit l’équivalent de 44 jours à 7 heures par jour), consécutifs ou non, au cours de la même année scolaire ou universitaire, doit obligatoirement lui verser une gratification minimale.
- Pour les conventions de stage signées à compter du 1er janvier 2015, l’indemnité minimale est fixée à 15% du plafond SS, soit 554,40 euros.
- Pour les conventions de stage signées au mois de décembre 2014, l’indemnité minimum versée en 2015 est fixée à 13,75% du plafond de la sécurité sociale, soit 508,20 euros.
La gratification est mensuelle : elle doit être versée chaque mois, et non pas en fin de stage, et est due dès le premier jour de stage.
- Attestation de stage
En fin de stage, l’organisme d’accueil doit remettre au stagiaire une attestation de stage, mentionnant la durée effective totale du stage et, le cas échéant, le montant total de la gratification versée.
- Frais de transport
L’employeur est dans l’obligation de rembourser une part des frais de transport engagés pour effectuer le stage, dans les mêmes conditions que pour les salariés
- En cas de grossesse, de paternité ou d’adoption, le stagiaire bénéficie de congés et d’autorisations d’absence d’une durée équivalente à celles prévues pour les salariés.
- Pour les stages supérieurs à 2 mois, la convention de stage doit prévoir la possibilité de congés et d’autorisations d’absence au bénéfice du stagiaire.
Points de vigilance :
En cas d’embauche du stagiaire, dans les 3 mois après la fin du stage, la durée du stage est déduite de la période d’essai et prise en compte pour le calcul des droits liés à l’ancienneté.
A propos de l'auteur
Animé et dirigé par Me Franck CARDON, TRINITY Avocats est formé d’une équipe de spécialistes dédiée à l’entreprise et à ses dirigeants. De la création à la transmission de l’entreprise, nous accompagnons le dirigeant pour la rédaction de ses actes et contrats, la sécurisation de ses relations commerciales ou sociales, la résolution de ses problématiques juridiques quotidiennes et la défense de ses intérêts en cas de contentieux.
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